Co-organisée par la LOANA, la LPO Chamapgne-Ardenne et le ReNArd, la seconde édition des 24 heures de la biodiversité en Lorraine et en Champagne-Ardenne s’est déroulée les 02 et 03 juin en Argonne, région naturelle de forêts, d’étangs et de bocages à cheval sur trois départements : les Ardennes, la Marne et la Meuse.
Le bilan complet de la manifestation est téléchargeable ici au format pdf.
La neuvième édition des 24 heures de la biodiversité en Alsace s’est déroulée les 19 et 20 mai autour de Fessenheim.
Son organisation a été possible grâce à l’aide de la Communauté de Communes Pays Rhin-Brisach (mise à disposition du lieu d’accueil), de la commune de Fessenheim (mise à disposition de matériel) et de EDF (convention d’autorisation d’accès).
Le territoire d’étude a couvert principalement la partie nord de l’Île du Rhin haut-rhinoise, que complètent quelques sites en rive gauche du Rhin.
Ce territoire est en grande partie géré par le Conservatoire des sites alsaciens depuis 2004 en partenariat avec Électricité de France (propriétaire). D’importantes actions ont été menées pour la restauration et la conservation des pelouses sèches au sud de la route du pont de la Hardt. Celles-ci abritent de très nombreuses espèces remarquables aussi bien pour la faune que pour la flore. À proximité, les anciens bassins de stockage des MDPA seront prochainement réhabilités pour la création d’un marais sur une trentaine d’hectares.
700 données botaniques collectées dont près de 285 espèces de phénarogames et 81 de bryophytes, que complète une centaine de données mycologiques couvrant 60 taxons espèces de champignons observées.
67 données pour 12 espèces
3 espèces de chiroptères ont pu être contactés : Oreillard gris Plecotus austriacus,
Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus et Pipistrelle pygmée Pipistrellus pygmaeus.
Le Castor d’Eurasie Castor fiber, bien implanté sur le secteur, a été signalé à 17 reprises. Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus et Lérot Eliomys quercinus n’ont pu être observés qu’à une seule reprise.
1604 observations avifaunistiques ont permis de recenser 98 espèces.
Parmi elles, plusieurs espèces de passage : Busard des roseaux Circus aeruginosus, Bergeronnette printanière Motacilla flava, Chevalier aboyeur Tringa nebularia, Courlis corlieu Numenius phaeopus, Guêpier d’Europe Merops apiaster ou Traquet motteux Oenanthe oenanthe.
Le Torcol fourmilier Jynx torquilla et tous les Pics (à l’exception du Pic cendré) ont pu être contactés.
Sur le Rhin et ses digues, quelques oiseaux d’eau se son fait régulièrement observés : Sterne pierregarin Sterna hirundo, l’Aigrette garzette Egretta garzetta, le Harle bièvre Mergus merganser en densité relativement importante sur ce secteur, plusieurs couples de Petit Gravelot Charadrius dubius ayant élu domicile sur les digues caillouteuses.
Parmi les rapaces, Faucon crécerelle Falco tinnunculus, Faucon hobereau Falco subbuteo, Faucon pèlerin Falco peregrinus ainsi que la Bondrée apivore Pernis apivorus ont été contactés régulièrement.
Enfin, Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta, Pie-grièche écorcheur Lanius collurio et Pipit des arbres Anthus trivialis trouvent des conditions favorables dans les lisières et les pelouses enfrichées de l’île du Rhin.
Parmi les amphbiens,
signalons des pontes de Crapaud calamite Epidalea calamita, la présence régulière de Grenouille agile Rana dalmatina, de fréquentes observations (16) de Rainette verte Hyla arborea et au moins 4 observations de Sonneur à ventre jaune Bombina variegata.
Le Triton ponctué Lissotriton vulgaris est le seul triton observé
Parmi les reptiles le Lézard des souches Lacerta agilis est le plus fréquemment signalé. La Coronelle lisse Coronella austriaca est observée trois fois.
En ce début de saison, 19 espèces ont pu être observés, en particulier sur les différents marais végétalisés subsistant sur le secteur.
Le Caloptéryx éclatant Calopteryx splendens et la Libellule à quatre taches Libellula quadrimaculata sont les plus observées, suivies de l’Aeschne-velue printanière Brachytron pratense et la Libellule fauve Libellula fulva, classiques en cette saison.
L’espèce la plus remarquable est l’Aeschne isocèle Aeshna isoceles, déjà connue pour se reproduire dans certains bras morts végétalisés de l’ile du rhin.
Parmi les espèces des eaux courantes moins fréquemment observées, une seule donnée d’Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale et trois de Gomphe à pattes noires Gomphus vulgatissimus ont été réalisées.
Papillons de jour
404 observations de presque 36 taxons, sur ce secteur riches en pelouses sèches rhénanes relictuelles, un des derniers endroits de plaine où les papillons de jour se montrent encore en densité importante les bonnes années.
Les espèces les plus observées sont l’Argus (Azuré) bleu céleste Polyommatus bellargus, l’ Aurore Anthocharis cardamines, l’Azuré commun Polyommatus icarus, le Céphale Coenonympha arcania, le Procris Coenonympha pamphilus Coenonympha arcania mais aussi une espèce devenue peu commune à basse altitude, le Gazé Aporia crataegi, qui montre de belles populations sur l’ile du rhin. plusieurs émergences ont pu être notées.
Parmi les espèces plus spécialisées, signalons plusieurs obs de Thècle du prunier Satyrium pruni et d’Azuré des cytises Glaucopsyche alexis, quelques obs’ d’Hespérie des sanguisorbes Spialia sertorius et une de Mélitée noirâtre Melitaea diamina.
Les deux azurés myrmécophiles, l’Azuré des coronilles Plebejus argyrognomon et le Petit Argus Plebejus argus, montrent eux de belles densités.
Papillons de nuit
Plusieurs spots de chasse nocturne avec pièges lumineux ont été mis en place les vendredi et samedi soir. Plus de 120 espèces ont ainsi pu être observées par plusieurs équipes. Parmi celles-ci les plus intéressantes sont Minucia lunaris, Phragmataecia castaneae et plusieurs Scopula (Scopula rubiginata ; Scopula umbelaria ; Scopula virgulata), ainsi que la très rare Setina roscida, qui se nourrit de lichens.
Plusieurs espèces thermophiles ont été régulièrement signalées en de nombreux points tout le week end, telles la Cigalette des montagnes Cicadetta montana Mante religieuse Mantis religiosa et l’ Ascalaphe soufré Libelloides coccajus, ce dernier avec parfois de belles densités.
La Petite biche Dorcus parallelipipedus et le Lucane cerf-volant Lucanus (Lucanus) cervus sont également réguliers.
Une seule donnée de Tétrix : Tétrix longicorne Tetrix tenuicornis.
Pour la première fois, un travail minutieux de recherche des fourmis et des araignées a été mené par Nicolas Hénon. 52 taxons d’arachnides et 10 taxons de fourmis ont ainsi pu être recensés.
Pas moins de 27 espèces ont pu être découvertes pour ce groupe encore trop peu étudié.
Parmi celles-ci, signalons plusieurs espèces inscrites en Liste rouge régionale : Vertigo de Des Moulins Vertigo moulinsiana ; Valvée plane Valvata cristata ; Planorbine à crêtes Gyraulus crista ; Planorbe carénée Planorbis carinatus.